Ce matin dans le Marais à Paris. Il y a des calicots, des drapeaux et des revêtements arc-en-ciel partout.
Renseignement pris dans la boutique de cafés indiens Araku, rue de Bretagne, le vendeur me précise que c’est pour la gay pride de cet après-midi.
Mais bon sang oui bien sûr. J’y achète l’un de mes cafés préférés, le Micro Climat, et dit en sortant à F. qui attend dans la rue : « On avait oublié, c’est la gay pride ! « .
Et à ce moment précis un grand et beau jeune homme, tout de noir vêtu, qui m’entend, revient sur ses pas et nous dit avec beaucoup de douceur : « Gay pride, non. Je ne trouve pas l’expression juste. Pourquoi ne pas dire « Homo Parade ». Après tout nous sommes en France et c’est une parade ! » Nous avons opiné du chef. Ce que nous ne savions pas et lui non plus, c’est que la gay pride a été rebaptisée en » Marche des fiertés »(1). En aurait-il été d’accord ?
Un peu plus loin, toujours dans le III ème arrondissement, à un coin de rue, deux autres jeunes gens discutent. L’un a dessiné sur le trottoir des chiffres qui ne se suivent pas à la craie par terre façon marelle avec sûrement une certaine logique. A l’autre qui lui demande où se trouve le 9, il répond : « Mais que je suis conne, le 9 …. » Ah bon, il est conne !
Nous sommes bien dans le Marais à Paris !
(1)Marche des fiertés organisée par l’Inter-LGBT (Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans). Visuel à la une : le cortège est parti de la Concorde.