la banque postale oblige ses clients à justifier des retraits ?

Voilà le papier que je lis dans 20 minutes sur les agissements de la banque Postale.

Nous en parlions hier encore avec des amis…Oui moi aussi j’ai été victime d’une demande de justificatif à la Banque Postale à trois reprises pour justifier une demande de virements de 2000 euros de mon livret A sur mon compte courant de la Société Générale. Cela s’est passé à 3 reprises au bureau Issy Ouest aux 3 Moulins au prétexte que ce serait pour  » me prémunir de certains dépenses « ……

A chaque fois, j’ai menacé de liquider mon livret. Du coup, la préposée s’est absentée pour aller voir un responsable et elle est revenue en disant. « Bon c’est d’accord. Je vous fais votre virement »…

Comment la Banque Postale peut-elle parler d’une initiative isolée, encore non identifiée à ce jour . C’est une honte.

20 minutes

  • A en croire un post Facebook partagé plus de 64.000 fois, La Banque postale assure un contrôle très strict des opérations de ses clients.
  • Selon l’affiche de l’enseigne devenue virale, ils seraient obligés de fournir un justificatif de dépense pour tout retrait d’argent égal ou supérieur à 1.500 euros.
  • La Banque postale dément toute procédure de ce type et indique à « 20 Minutes » avoir ouvert une enquête interne à propos de cette « initiative isolée».

« Hallucinant », « on aura tout vu », « c’est inadmissible »… Sur Facebook, un post partagé plus de 64.000 fois depuis sa publication, le 3 mai, suscite de nombreuses réactions d’indignation.

En cause : la photo d’une affiche de La Banque postale indiquant à ses clients une procédure surprenante à respecter pour pouvoir retirer une certaine somme d’argent… de leur propre compte bancaire. « Pour les retraits égaux ou supérieurs à 1.500 euros, veuillez fournir un (des) justificatif(s) de dépense », explique ainsi le document, en citant comme exemples l’achat d’un « billet d’avion » ou le paiement d’un « devis ».

« Ca se passe en France en mai 2019 », précise l’auteur du post viral, tout en appelant à le partager massivement. Un conseil visiblement suivi à la lettre par de nombreux internautes, qui s’inquiètent d’une règle empêchant de dépenser librement son argent.

FAKE OFF

Si l’auteur du post n’a pas donné suite à nos sollicitations, la direction de La Banque postale indique à 20 Minutes qu’il « s’agit d’une initiative isolée, encore non identifiée à ce jour » tout en précisant qu’à « aucun moment, [elle] ne demande à ses clients de justificatifs de leurs dépenses. »

La Banque postale indique en outre qu’« une enquête interne est ouverte » tout en s’interrogeant sur la date exacte à laquelle a été prise cette photo : « Toutes les remontées de terrain effectuées depuis vendredi sont négatives à ce stade donc on commence à se demander si l’affiche est encore présente en agence ».

Sur Twitter, l’enseigne précise en outre aux internautes qui l’interpellent à ce sujet : « Pour un retrait important ou inhabituel, l’accompagnement du client consiste à lui demander quel est l’emploi des fonds, mais la demande de justificatif n’est pas nécessaire. »

Bonjour Anne,

Pour un retrait important ou inhabituel, l’accompagnement du client consiste à lui demander quel est l’emploi des fonds, mais la demande de justificatif n’est pas nécessaire. Nous avons bien pris connaissance de l’affiche et en demandons la suppression.
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Un « examen renforcé » en cas de montant « inhabituellement élevé »

Selon la législation française, les banques ne peuvent pas obliger leurs clients à justifier les raisons de leur retrait d’argent. Elles sont en revanche obligées d’examiner certains flux inhabituels, comme le dispose l’article L561-10-2 du Code monétaire et financier : « Les personnes mentionnées à l’article L. 561-2 [dont la Banque de France] effectuent un examen renforcé de toute opération particulièrement complexe ou d’un montant inhabituellement élevé ou ne paraissant pas avoir de justification économique ou d’objet licite. Dans ce cas, ces personnes se renseignent auprès du client sur l’origine des fonds et la destination de ces sommes ainsi que sur l’objet de l’opération et l’identité de la personne qui en bénéficie. »

Contactée par 20 Minutes, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), en charge de la surveillance de l’activité des banques, confirme qu’elle est « amenée à vérifier, lors de ses contrôles, que les banques effectuent bien ces examens renforcés, notamment dans le cadre de la LCBFT [Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme] ».

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