La ligne 12 du métro parisien relie la station Mairie-d’Issy dans les Hauts -de-Seine à celle du Front populaire en passant par la Porte de la Chapelle, connue pour le traffic du crack.
20 heures, hier soir, juste avant d’arriver au terminus d’Issy les Moulineaux, le convoi stoppe. Le conducteur prévient immédiatement que la ligne n’a plus d’électricité et qu’il se renseigne.
Ma fille me dit : « Il doit y avoir quelqu’un sur la voie ».
» Comment quelqu’un sur la voie ? Qu’est-ce-que tu en sais ? » .
Arrêt de courte durée.
Et en effet, le conducteur repart après avoir pris la parole pour expliquer « ‘il y avait un toxico sur la voie ».
Franchement, quand vous n’êtes pas prévenue, ça fait bizarre. C’est donc que les « toxico » se promènent souvent sur la voie de la ligne 12 du métro parisien.
Même ligne 12, ce matin, vers 10 h. Les trajets se suivent mais ne se ressemblent pas.
Une jeune fille monte avec son magnétophone. Elle chante d’une voix très agréable, et très calme. Après « il est libre Max », elle enchaîne avec une chanson que je connais pas de Michel Polnareff. Il émane d’elle une grande douceur, une grande présence et beaucoup de charme. Tout le monde lui prête attention.
Les passagers se lèvent spontanément pour aller lui donner de l’argent et vont se rasseoir. Elle quitte le wagon sans faire la quête. Jamais vu cela. Elle doit savoir que les voyageurs qui veulent lui laisser une obole le font spontanément. Ou alors ?
J’aurais bien aimé en savoir plus sur cette jeune femme.
