Ce n’est pas drôle mais c’est la vie et la mort …On appelle cela la thanatopraxie. On dit aussi parfois embaumement. Ce sont des soins qui permettent, dit-on, de retarder les effets visibles de la mort. En France près d’un défunt sur 2 en fait l’objet. Une activité réservée aux thanatopracteurs et qui consiste notamment à lui injecter un liquide biocide. (1).
C’est vrai qu’ils ne risquent pas le chômage !
Ce métier, selon la Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie, suscite des vocations fortes (sic). Exemple : les stagiaires sont particulièrement motivés et volontaires (45% de ceux formés par l’organisme de formation financent eux-mêmes leur formation. Jeunes (78% moins de 35 ans). Et près de 7 sur 10 sont des femmes.
Dans 20 % des cas, ces soins sont réalisés à domicile.
La France est l’un des rares pays à autoriser ces soins à domicile. Mais ils peuvent l’être aussi dans des lieux dédiés ou des chambres funéraires. En revanche, pour l’instant, ils sont interdits pour les morts atteints de certaines maladies, dont le VIH et l’hépatite. Une mission interministérielle a été constituée afin de voir comment tous, sans discrimination, pourraient en bénéficier.
Bien sûr dans des espaces dédiés, la thanatopraxie coûte plus chère. Et certains départements ruraux en sont dépourvus. Les thanatopracteurs devront notamment être mieux protégés face aux risques, biologiques et chimiques, et leur sécurité renforcée par des règles communes, notamment sur l’usage des équipements, des protections ou encore sur la vaccination contre l’hépatite….
A Savoir.
Le coût de soins de conservation oscille entre 300 et 600 euros avec une majorité de soins compris entre 300 et 450 euros ( les prix sont librement fixés par les opérateurs). A noter que l’interdiction de soins à domicile impose le transport du corps (autour de 300 euros en moyenne).
(Source CPFM qui rassemble des entreprises de services funéraire, pompes funèbres, marbrerie funéraire et thanatopraxie).
(1) Les liquides biocides sont des substances actives destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes vivants nuisibles. La réglementation en définit 23 types dont les fluides utilisés pour l’embaumement et la taxidermie.