Bocage expérimente la location de chaussures. Les services marketing de cette grande enseigne ont du se creuser la cervelle. Depuis octobre, la chaîne du groupe Eram teste ce nouveau service dans 6 magasins pilotes (boutiques de Paris Rivoli, d’Haussmann, le corner des Galeries Lafayette Haussmann, et les unités de Bordeaux, Angers et Lyon).
En janvier, cette location de chaussures sera étendue à une trentaine de magasins supplémentaires du réseau Bocage qui compte en tout 120 points de vente en France.
« Notre ambition à terme est de moins consommer, et donc de moins produire ».
Ce qui n’est pas franchement évident à comprendre pour une entreprise qui doit dégager des profits. Bocage devra donc le faire de son service de conseil et de location.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Avec la carte Bocage et un abonnement mensuel de 39 euros, la cliente prend rendez-vous via l’e-shop avec une « conseillère style » en boutique pour essayer trois paires neuves identifiées sur internet parmi les modèles de la ligne Made In France.
Elle en choisit une et la garde deux mois. Si elle craque pour cette paire, elle peut l’acheter à -60 %. Autrement elle la rapporte. Les chaussures se retrouvent alors dans un circuit de seconde main après avoir été remises en état et reconditionnées. Là aussi, il sera possible de souscrire un abonnement, 19 euros mensuels, pour disposer de ses souliers déjà portés.
« On s’est demandé comment nous pouvions tenter de résoudre, à notre échelle, l’équation de la surconsommation et de l’épuisement des ressources mondiales. La mode est la 2e industrie la plus polluante au monde et le marché de la chaussure perd du terrain en France : les consommateurs attendent des marques qu’elles leur soient utiles. C’est en ce sens que nous voulons installer un modèle qui génère de la croissance mais qui consomme moins de ressources « .
Mes chaussures ? Je les loue !
Le shéma inventé n’est pas forcément simple :