Comme le rire chez les humains, la bonne humeur et l’envie de jouer sont communicatives chez les perroquets kéa de Nouvelle-Zélande, réputés pour leur intelligence.
Ces observations font de lui, le premier animal qui n’est pas un mammifère à faire preuve de « contagion émotionnelle vocale ». On a constaté des comportements similaires chez les chimpanzés et les rats.
Selon une étude récente en effet, quand un de ces oiseaux (Nestor notabilis) lance un certain cri, plusieurs de ses congénères y répondent en criant à leur tour, et se mettent à jouer. Pour ces travaux, ces scientifiques ont soigneusement analysé le répertoire vocal complet de ces oiseaux.
Les chercheurs ont testé cette observation chez des perroquets sauvages en leur faisant écouter un enregistrement de ce son particulier pendant cinq minutes, puis d’autres cris de kéa, ainsi que ceux de miro rubisole, une autre espèce d’oiseau répandue en Nouvelle-Zélande. Quand ils ont entendu ce cri particulier appelant à s’amuser, ils se sont mis à jouer entre eux, et pendant plus longtemps qu’avec d’autres sons. Conclusion : la vocalisation peut avoir des effets contagieux pour des émotions positives, un peu comme le rire chez les humains.
Nestor Kéa est un perroquet montagnard, endémique de Nouvelle Zélande où il est nommé « Le clown des montagnes du Sud de Nouvelle Zélande ».