grève. retour de l’auto-stop.

8 H 20. Ce jeudi matin à l’arrêt les Moulineaux.

Le T2, le tram, qui relie la Porte de Versailles au Pont de Bezons a été fiable depuis le début de la grève. Cela ne semble plus être le cas. Les passagers, stationnés le long du quai, ont déjà du laisser passer trois rames trop bondées pour y monter. L’attente est longue, le froid glacial.

Un tram arrive de notre côté. Je monte. Je voudrai me glisser plus au fond du wagon pour permettre à d’autres de ne pas rester à quai. Mais un homme m’en empêche ostensiblement. 5 ou 6 autres personnes auraient pu profiter du convoi et vont rester en rade.

A un autre arrêt, le même scénario recommence avec un autre passager. Je ne comprends pas ce comportement qui me met mal à l’aise. Quitte à être serrés, autant l’être vraiment. Comment peut-on le jouer aussi perso ?

L’auto-stop, ça marche !

Plus de métro à la correspondance.  Alors, aujourd’hui encore je vais faire du stop dans Paris. L’auto- stop, plus personne n’ose en faire ou pense même à en faire. Je me souviens de Mai 68 où c’était monnaie courante.

Mieux vaut choisir un grand axe ou une avenue, un passage piéton ou un feu, et faire attention à ne pas gêner la circulation en s’approchant d’un véhicule. Mais penser aussi que des sites comme Waze peuvent indiquer des itinéraires très détournés par des petites rues. Les automobilistes ouvrent en général rapidement leur porte et leur fenêtre. L’un d’entre eux me conseillera même de prévoir une affichette pour indiquer ma direction. Celui-là est prêt à rendre service. Ils sont nombreux à me dire: « Ah le stop, c’est une bonne idée ».

Parfois la conversation  s’engage très vite : sur la grève mais pas seulement. Ce matin par le plus grand des hasards, « Valérie » me déposera à l’endroit précis où je me rends aux Tuileries. C’était sur son chemin….  Et c’est une fidèle auditrice de France-Inter. Cela crée des liens !

Pendant ce temps-là, des dizaines de personnes attendent résignées, dans le froid et la pluie, aux arrêts de bus. Cela ne m’empêche pas de marcher bien sûr « entre deux ». Mais mes temps de trajets, grâce à l’auto-stop, ne sont pas forcément plus longs que d’habitude.

Merci aux  automobilistes.

 

 

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