japon. lutter contre le harcèlement olfactif, contre les hommes paresseux à la maison et contre le célibat des puceaux.

Pas drôle d’être Japonais…

Plus de 40 % des célibataires de moins de 34 ans sont encore puceaux ou pucelles et près de 7 célibataires sur 10 n’ont aucune relation amoureuse …..L’enquête démographique est réalisée par le gouvernement qui s’inquiète de la dénatalité et du vieillissement de la population.

Des chiffres en augmentation mais cette faible apparente activité amoureuse contraste avec l’impression que ressent le visiteur de l’attitude des Japonais envers le sexe, tant les images de femmes dénudées sont omniprésentes dans les mangas, les magazines ou  sur les affiches, et tant la pornographie semble prolifique.

Pour lutter contre la dénatalité, des hommes politiques japonais se sont attaché eux, de faux ventres de femmes enceintes. Il faut dire que la totalité des corvées ménagères revient aux femmes.

Ces trois gouverneurs du sud-est du pays s’engagent dans une campagne intitulée « Le gouverneur est une femme enceinte ». Un spot de 3 minutes, les montre porteurs d’un gilet de sept kilos. On les voit montant des escaliers, transportant les courses ou attendant que quelqu’un veuille bien leur céder sa place assise dans l’autobus. Sur fond d’un air de trompette entraînant, l’un d’eux peine à enfiler ses chaussettes tandis qu’un autre s’essuie le front après avoir mis à sécher du linge.

« Je vois bien comme il est difficile de porter un enfant et de s’acquitter en même temps, des tâches ménagères », dit alors Shunji Kono (52 ans), gouverneur de la préfecture de Miyazaki. « Je pense qu’il faut que je sois beaucoup plus gentil », ajoute ce père de trois enfants.

Les japonais sont de peu de secours à la maison: ils ne consacrent en moyenne qu’une heure par jour à des activités non rémunérées contre cinq pour leurs épouses. Le Premier ministre a fait de la promotion des femmes un des piliers de son programme destiné à revigorer l’économie japonaise. Mais la partie n’est pas gagnée tant le sexisme est ancré dans le pays.

Pour couronner le tout , est-ce le résultat de l’été étouffant et très humide, mais certaines entreprises dans ce pays connu pour son souci constant de la propreté, déclarent la guerre à ce qu’elle appellent « le harcèlement olfactif ».

Et l’on apprend que dire à un collègue qu’il sent mauvais ne se dit pas n’importe comment !!!!!!!!!!. (Casse toi tu pues ) Du coup, une société de produits d’hygiène personnelle a décidé d’enseigner les bonnes méthodes pour le « traitement des odeurs ». Et 40 employés du géant de la téléphonie mobile SoftBank ont participé à une session de formation pour comprendre leur origine et y remédier.

Le harcèlement olfactif rejoint ainsi une longue liste « d’agressions » de la vie de bureau qui vont du « harcèlement alcoolique » (forcer un collègue à boire) au harcèlement du karaoké par lequel on l’oblige à chanter contre son gré.

Les coupables désignés de ce harcèlement par les odeurs, vont du « salaryman » , le fumeur invétéré qui transpire, à la collègue trop parfumée (une rareté dans l’archipel où il est mal vu d’imposer une odeur quelle qu’elle soit).

La société à l’origine de ce programme de formation affirme que son initiative peut conduire les « délinquants » à changer leurs habitudes en douceur et créer dans le même temps un bureau plus tolérant.

Miyuu Sato, de la société Mandom :

« 90% des hommes japonais émettent une odeur détectable par ceux qui les entourent » mais « les odeurs corporelles ne sont pas forcément une mauvaise chose et elles ne gênent pas toujours. Elles sont l’identité unique de chacun ».

« L’identité unique de chacun ». A méditer.

 

 

 

 

 

 

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