Le prix Goncourt 2019 ayant été attribué à « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon », j’ai eu envie de lire les oeuvres de son auteur Jean-Paul Dubois dont je ne connaissais que » Le cas Sneijder » .
Pas emballée, emballée mais peu importe !
Et je vais prendre son oeuvre par le tout petit bout de la lorgnette puisque après « vous plaisantez, monsieur Tanner », qui raconte l’histoire d’un homme qui hérite d’une maison qu’il doit restaurer de fond en comble et des corps de métier qui défilent, j’ai commencé « Hommes entre eux ». Il s’agit là du parcours d’un homme qui part dans le grand nord pour retrouver la trace de sa femme qui l’a quitté. L’occasion pour Jean-Paul Dubois d’illustrer le fait que l’on ne connaît rien , rigoureusement rien, des gens avec lesquels on passe toute une vie.
Et voilà donc ces quelques lignes anecdotiques que je voulais vous retranscrire à propos d’une monde que moi aussi j’exècre et dont j’ignorais l’origine :
Un type au visage livide, asymétrique, et qui portait des pantalons baggy s’approcha du comptoir. Hasselbank détestait cette mode vestimentaire empruntée aux pénitenciers américains où dès leur arrivée on enlevait les ceintures aux détenus, lesquels, privés de cet accessoire, voyaient leurs pantalons descendre d’un cran et pendre lamentablement dans l’entrejambe. Libérés, les détenus récupéraient leurs ceintures mais continuaient à porter leurs jeans ballants et pendants, en signe de reconnaissance et pour affirmer leur rang.