Quand le froid, la pluie et l’hiver débarquent, on devient plus sensible à ceux qui vivent dans la rue. A tort bien sûr.
Les tentes ont refait leur apparition sur les trottoirs parisiens… Et ces deux-là se sont installés devant, boulevard des Italiens, un peu comme s’ils se tenaient dans leur salon.
Mais d’autres dorment à même le trottoir, on se demande comment. Lui, il s’est endormi devant un cahier ouvert avec son passeport au beau milieu. On a envie de lui dire de le cacher…Et avec ce qui semble ressembler à une trousse de toilette à l’effigie de la capitale dans son sac laissé ouvert. Qui a bien pu la lui donner ?
D’autres ont élu domicile, un peu à l’abri. Celui-là dans l’embrasure d’une porte d’un local commercial à louer, rue Réaumur. Son paquetage bien rangé dans des valises à roulette et des cartons. Son « lit » fait. Il n’est jamais là dans la journée et je n’ai jamais réussi à le voir. Peut-être, même, a-t-il un travail mais si peu rémunéré .
Mais hier soir, jeudi vers 22 heures, sur la ligne 10 du métro. Dehors, il neige. Une femme rentre dans la rame pour mendier.
« Pour payer ma chambre svp »…
Elle pue l’alcool. Je n’ai que 70 centimes. 1 pièce de 50 et une autre de 20 que je lui tends. Elle passe en disant « 40 centimes…Et ben ! » En plus, elle ne sait pas regarder et compter ! Je ne suis pas sûre que je lui aurais donner plus de pièces si j’en avais eu. Car aujourd’hui, je donne plus souvent et moins en me disant « on ne sait jamais à qui on donne »….. Cela s’ajoutant à un homme qui, à l’heure du déjeuner, réclamant un ticket restaurant sur la ligne 8, a refusé d’un passager la « boite-plateau- repas » que ce dernier venait d’acheter !