Saurez vous les reconnaître ?
Les femmes artistes ont la cote et leurs oeuvres réalisent des records aux enchères d’après Barnebys, moteur de recherche spécialisé dans les objets d’art et qui travaille en collaboration avec 1600 maisons de ventes partenaires.
Parmi ces femmes artistes, Louise Bourgeois, réputée principalement pour ses sculptures monumentales, et Cindy Sherman, photographe et réalisatrise.
Pendant des siècles, les femmes ont surtout été les muses de nombreux génies artistiques et peu d’entre elles sont parvenues à être reconnues des artistes elles-mêmes. Progressivement, grâce à l’ouverture des écoles d’art, l’affirmation de l’égalitarisme et l’émergence d’un marché de l’art, elles atteignent enfin la reconnaisance qui leur est due.
En 2014, le tableau de Georgia O’Keeffe, Jimson Weed / White Flower No. 1, se vend 40 millions d’euros chez Sotheby’s établissant un
nouveau record mondial pour une œuvre d’une artiste féminine. C’est un message clair envoyé au monde : l’art féminin est à son apogée et les grands collectionneurs n’hésitent pas à investir.
Et le record tient toujours, faisant de Georgia O’Keeffe la femme la plus coté aux enchères. Déjà en 1928, six de ses tableaux de fleurs se vendaient pour 22 300 euros.
Autre record : celui réalisé par une oeuvre de Joan Mitchell vendue 10,5 millions d’euros en 2013 chez Christie’s. Joan Mitchell est l’une des rares femmes à s’être fait un nom dans l’expressionnisme. Berthe Morisot n’est pas en reste également. Peintre active dans la seconde moitié des années 1800 et contemporaine d’artistes tels qu’Edouard Manet, Pierre-Auguste Renoir ou Edgar Degas.
La vente pour 9,7 millions d’euros de son tableau « Après le déjeuner » a contribué à alimenter une vague d’intérêt chez les collectionneurs et les marchands, qui ont pris conscience du potentiel de ces femmes artistes encore «sous-évaluées».
Alors que la question fait encore débat de savoir si cela tient à un problème de talent, de sexisme ou de manque de promotion, le fait est que ces femmes artistes ont toujours été en retard sur leurs homologues masculins, que ce soit en termes de prix ou de reconnaissance, comme dans d’autres domaines il faut bien le dire.
Mais les résultats des enchères le prouvent : on reconnaît aujourd’hui que leur contribution est essentielle à l’histoire de l’art.