manger du chien, du chat, des rats en france.

Ames sensibles s’abstenir.
Il y a 150 ans, fin 1870, une famine atroce sévit dans Paris à cause du siège de la capitale par les Prussiens. Et voilà ce que je lis sous la plume d’André Besson dans « Victor Hugo, Vie d’un géant », aux Editions France-Empire. 150 ans, c’était hier.

Malgré un rationnement draconien , les maigres réserves de nourriture ont vite été épuisées. Il n’y a plus de pain. Une pomme de terre coûte un sou. On en est réduit à manger du chien, du chat. Début décembre 1870 sont apparues les premières « boucheries canines et félines « .

Une côtelette de chien vaut 50 centimes, un râble de chat 3 francs.
On consomme aussi des rats d’égouts. Selon leur grosseur, ils sont vendus 35 à 50 centimes la pièce sur les marchés. Les journaux publient des recettes pour accommoder les rongeurs. Ils sont préparés soit avec de l’ail soit avec des oignons, si on peut s’en procurer ou rôtis à la broche.
On a aussi abattu pour les manger les animaux du Jardin d’acclimatation : ours, zèbres, buffles, kangourous, même les éléphants Castor et Pollux.
L’hiver, caractérisé par des chutes de neige et un froid sibérien aggrave encore les conséquences de la disette. Chaque matin on ramasse sous les ponts et aux coins de rues mal éclairés des dizaines de cadavres roidis par le gel des malheureux sans logis.
Chez les Hugo comme partout on souffre de la faim. On a commencé par manger du cerf, de l’antilope, de l’ours en provenance du Jardin des Plantes. Puis, chez les Hugo, comme dans les autres familles, on s’est mis à consommer du rat. Ces tristes circonstances alimentaires n’ont heureusement pas tari la verve  humoristique du poète qui compose ce quatrain :
O mesdames les hétaïres,
Dans vos greniers, je me nourris ;
Moi qui mourais de vos sourires,
Je vais vivre de vos souris !

Et voilà les commentaires trouvés sur les réseaux sociaux. J’ignorais…

« Un véritable marché du chien fut ouvert à Paris, rue Saint-Honoré ».

« Lorsqu’on a faim on mange ce que l’on trouve … Dans nos campagnes et ce jusque dans les années 1940 , il n’était pas rare de manger de la couleuvre pour enrichir la soupe de sa graisse et de sa chair . Les pauvres gens lui avaient donné le nom d’anguille des buissons  » . C’est d’ailleurs de là que vient l’expression  » faire avaler des couleuvres « .

« Au cas où ça intéresserait quelqu’un, les boucheries canines de Paris ont été interdites par Hitler sous l’occupation »… « Jusqu’à lors, on mangeait du chien. (Et bien pire pendant la guerre, mais là ce n’était pas par choix…). Mes grand-parents ont habité au dessus d’une telle boucherie « …

Sachez qu’en France aujourd’hui, la consommation de viande de chien ou de chat n’est pas interdite en tant que tel, mais le code rural interdit de tuer un animal de compagnie pour être consommé, ce qui revient donc à une interdiction de fait. Mais si vous trouviez un chien mort sur le bord de la route, vous auriez le droit de le manger.

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