C’est horrible. Vous avez un ado de 15 ans, en pleine santé et apparemment sans histoire, et vous le retrouvez mort un beau matin sous sa couette à cause de trop de « pshitt pshitt » de déodorant dans la bouche…
Voilà la découverte macabre faite par deux parents à L’Isle-sur-le-Doubs le 11 avril dernier. Et selon le procureur de Besançon, Etienne Manteaux, cette pratique très dangereuse se répand chez les adolescents, qui inhalent du déodorant »pour rechercher un effet euphorisant, enivrant et qui peut, chez certains, entraîner un effet hallucinogène de quelques dizaines de secondes ».
L’enfant est mort asphyxié dans son lit.
« Il a été retrouvé sur le ventre, sous sa couette, avec une bombe de déodorant cramponnée dans sa main et son téléphone portable ».
« A force de mettre ce gaz dans la bouche, le jeune a privé ses poumons d’oxygène ».
« Avec le développement des réseaux sociaux, certains se filment en train de respirer ce gaz, comme pour une compétition entre ados ».
L’enquête dira s’il se filmait avec son téléphone et si ses amis étaient au courant de cette pratique. Cinq autres bouteilles de déodorant, vides, ont été retrouvées dans sa chambre par les gendarmes du Doubs.
Le procureur met en garde »le grand public et particulièrement les adolescents sur le danger que peut représenter ce genre de pratique » et l’utilisation du déodorant comme un »stupéfiant low cost ».
« Peut-être que dans le cadre du confinement il y a des pratiques, des recherches d’expérience de la part de jeunes en attente d’une vie sociale », estime pour sa part le colonel de gendarmerie Frédérik Sauge-Merle.
En 2014 déja, un enfant de 11 ans a été retrouvé mort dans le parking d’un super marché à Nice après avoir inhalé du déodorant en aérosol. Il jouait à ce jeu avec des copains de son âge.
La Femme Qui Marche avec / AFP.