Crédit photo Loïc Versteegh.
Le bonheur, le vrai quoi. S’offrir un petit roupillon seul sur un banc en pleine nature avec pour seul compagnon le bruit des insectes. La posture pourrait paraître inconfortable et pourtant, il dort comme un loir.
Nous sommes ici sur la ballade des douaniers à St Nazaire. L’après midi s’annonce orageuse. Alors, il faut en profiter.
« Me serais-je endormi ? »
L’homme qui fait la sieste esquisse un petit sourire en coin avant de retomber dans les bras de Morphée. Le bonheur, je vous dis. Mais aussi le moyen peut-être d’être contrairement aux apparences très actif le reste du temps.
On connaît les vertus de la sieste récupératrice, et des somnolences. Mais depuis quelques années, on nous vante celle du sommeil segmenté.
Dans les colonnes du New York Times, l’écrivain Jesse Baron explique les bienfaits d’une nuit en deux temps. Il se couche tôt, puis se réveille vers 2 H du matin pour lire et réfléchir. Ecrire non. Un moment de grand bonheur pour lui aussi dans le calme de la nuit. Il explique que la nuit de 8 heures en continu est liée à l’ère moderne, avec ses contraintes économiques, et notamment l’éclairage continu qui rend le sommeil plus difficile à atteindre et moins profond.
Au moyen âge, on connaissait ce sommeil léger et segmenté qu’on dénommait la « dorveille » par opposition au « sommeil du mort » de première partie de nuit, fait de sommeil très profond. Ce type de sommeil était commun en Europe médiévale, comme en témoignent les textes et les poèmes qui utilisent le mot oublié de « dorveille » pour désigner cette période de semi-vigilance très propice à la créativité, à la prière, et également aux états modifiés de conscience source de l’imaginaire onirique. Cf. « De la dorveille à la merveille, L’imaginaire onirique dans les lais (poèmes féeriques, Nda.) des XIIe et XIIIe siècles », Fabienne Jean « De l’incubation du rêve, dont le contenu, par essence saugrenu et illogique, résiste à l’entendement ». (http://www.sommeil-mg.net/spip/spip.php?article442).
Don Quichotte : – « Regarde la sérénité de cette nuit, vois la solitude où nous sommes, et qui nous invite à mettre quelque intervalle de veille entre un sommeil et l’autre. »
Franchement l’Europe et le premier ministre espagnol n’ont-ils pas mieux à faire ?
Le premier ministre espagnol veut adapter les horaires de travail de son pays à ceux des Etats membres de l’Europe. Les employés espagnols disposent de 2 à 3 heures en milieu de journée et terminent rarement leur journée avant 20 Heures. Il se dit persuadé d’arriver à un consensus pour que les bureaux ferment à 18 H…
La Femme Qui Marche : une bonne nuit de 8 heures quand on s’écroule le soir pour se réveiller le lendemain, il n’y a rien de meilleur ! Mais il est inutile quand l’insomnie vous guette de tournicoter dans son lit. Mieux vaut en effet se lever, s’agiter ou lire !