En période de confinement, les enseignes de grandes surfaces font preuve d’imagination pour éviter la cohue dans les rayons ou les queues trop longues.
Au Panama, c’est le gouvernement qui a pris les choses en mains et organisé une quarantaine en fonction… du sexe des habitants.
Les hommes sont autorisés à faire des courses alimentaires ou à se rendre à la pharmacie le mardi, le jeudi et le samedi, pendant deux heures. Les femmes ont le droit de sortir les lundi, mercredi et vendredi.
Et le dimanche, jour où de nombreux habitants de ce pays d’Amérique centrale ont l’habitude de se rendre à l’église ? Eh bien toute sortie est interdite.
Mais ces mesures ont provoqué la colère de la communauté transgenre, qui les jugent discriminatoires. « Cette quarantaine ne vise absolument à rien d’autre qu’à sauver des vies », se justifie le ministre de la sécurité, Juan Pino.
En effet ! Difficile de prévoir tous les cas de figures parfois.
Dans certaines villes en Colombie, les personnes sont autorisées à sortir en fonction du dernier numéro de leur carte d’identité. Les habitants de Barrancabermeja dont le numéro se termine par 0, 7 ou 4 sont ainsi autorisés à quitter la maison le lundi. Ceux dont le numéro se termine par 1, 8 ou 5 par exemple le mardi.
A l’Ile Maurice, les « supermarchers » ont rouvert jeudi dernier. On y accède désormais par ordre alphabétique.
Ainsi au super U de Grand-Baie, la semaine est divisée entre 3 groupes selon l’ordre alphabétique des noms de famille des clients: lundi et jeudi de A à G par exemple explique Caroline Crespy :
« Jeudi matin, à 8 h 35 la queue constitue déjà un long serpent sur le parking et dans la rue. Le soleil cuit déjà. Je n’ai pas le courage d’attendre. Je reviendrai tenter ma chance plus tard ».
« J’ai donc retenté ma chance en début d’après midi. Heureusement moins de monde. Et …Après la queue, les contrôles etc…Je n’ai eu environ que 25 minutes pour m’approvisionner car ça fermait.