Désormais, les Français préfèrent trinquer à la maison plutôt que de se donner rendez-vous dans un bar ou un café.
Moins de fric ? Cigarette interdite ? Prix excessifs ? Désir d’intimité ? Accueil pas toujours aimable ? Comme disent les sociologues, la tendance est à l’entre-soi à domicile pour prendre l’apéro. Pourtant, on le voit dans les centres villes, les cafés multiplient les happy hours et le beau temps aurait du les inciter à s’installer en terrasse.
62% des consommateurs reconnaissent qu’ils sont moins sortis au cours du premier semestre. Un constat des classes modestes (69%) plus que des foyers aisés (55%). Mais tous soulignent les difficultés économiques qui les obligent à réduire leurs dépenses.
Les trois quarts des Français préfèrent retrouver leurs amis chez eux, ce qui n’est pas si fréquent en Europe.
Tendance conjoncturelle ou de fond ?
Conséquences dans les restaurants, cafés et bars. Entre janvier et avril, les ventes de bière ont flanché de 5%. Celles des bières de luxe de 12 et des bières spéciales de 7. De leur côté, whiskies, vodkas et tequilas affichent moins 4%. D’autres alcools tirent leur épingle du jeu, comme la cachaça (+21%), le rhum (+2%) et le gin (+3%). Mais c’est pire pour les sodas et les boissons non alcoolisées : moins 6 %.
Cachaça : eau-de-vie brésilienne obtenue par fermentation du vesou, le jus de canne à sucre. Ingrédient de base du cocktail caïpirinha. ( Définition Wikipédia).
Bilan de la consommation hors domicile du cabinet Nielsen. Source Franck Pinay-Rabaroust, avec AFP Relaxnews pour Atabula. http://www.atabula.com/tendance-aperitif-domicile-bar