Dimanche 3 février. Dieu qu’elle est froide (14 degrés) mais Dieu que c’est bon.
El Chalten s’est assoupi, peu habitué à une telle chaleur. On se gèle aux Etats-Unis et il y a quelques jours à peine, dans ce parc naturel Argentin, le Parque Nacional las Glaciares, 3 alpinistes sont morts de froid.
Mais le thermomètre aujourd’hui frôle les 30 degrés. Les enfants du village viendront barboter l’après-midi dans cette eau qui descend des glaciers qui jouxtent les sommets iconiques du Fitz Roy et du Cerro Torre, jugé encore plus difficile par les grimpeurs.
Les touristes envahissent les sentiers. Dommage mais nous sommes ici dans la Mecque du trekking argentin. Alors il faudra se lever très tôt pour les éviter.
Une bonne bière pression fabriquée sur place, servie spontanément avec des pop-corn fera l’affaire à la Cerveceria, endroit charmant planté d’arbres et à l’abri du vent.
Dans la rue principale, un vendeur de cerises locales peu onéreuses est pris d’assaut. Le soir, il restera assez d’appétit pour se régaler à l’Albergue Rancho Grande, dans une ambiance très sympa d’auberge de jeunesse, d’un succulent morceau de viande grillée de 500 grammes (à deux tout de même !!!!).(11 euros!).
On aurait pu se contenter de 300 g. Pas de risque : elle provient d’une estancia voisine.
Les campings n’en ont que le nom. Certes gratuits, ils ne proposent en fait souvent uniquement qu’un endroit où planter sa tente. Dans la randonnée du Fitz Roy après 3 heures de marche, nous croiserons Finn, 9 mois, avec ses parents. Heureuse nature ! il semble réjoui d’être là. Je n’aurais pas osé.
Nous résidons à l’hôtel Destino Suro, bon compromis avec un petit spa à l’organisation certes un peu militaire mais qui permettra de guérir nos courbatures.
Peu de jolies maisons dans El Chalten. Mais une ambiance non dénuée de charme où se succèdent randonneurs et sacs à dos. Les nouvelles constructions mettent à l’honneur la tôle et le bois.