Ce nouveau numéro du Festin évoque les artistes qui ont, un temps, installé leur chevalet, leur plume ou leur partition sous le soleil de la Nouvelle Aquitaine. Et on partira ainsi à leur recherche.
Bien sûr il relate les vacances de Jean Cocteau au Piquey qui se baigne nu et de toute la bande qui fréquente l’hôtel Chantecler, en épluchant son livre d’or. C’est là que Radiguet écrivit « Le diable au corps ». Et sous la plume du peintre Jean Hugo, arrière petit-fils de Jean, quelques années plus tard, on imagine aisément le charme des lieux de ces années là :
« Aucun lieu de France ne ressemble à ce qu’était la rive occidentale du Bassin d’Arcachon : un pays sans terre, sans pierres, sans chemins. Rien que du sable, une eau transparente, des forêts de pins, des huttes de planche. »
En face, ou presque, c’est Albert Marquet qui vient peindre ses sujets de prédilection au Pyla, au cours de l’été 35 : la mer, les bateaux, la lumière et le mouvement.
Au pays Basque en 60, Louis Mariano s’installe à Arcangues, dans la maison dont il a lui-même dessiné les plans. Il la baptise « Marianoko Etxea ». Ici, il vient se ressourcer mais le sort a voulu qu’il n’en profita que 10 ans. Longtemps laissée en l’état, le Festin évoque longuement le travail de toute l’équipe d’architectes, paysagistes et artistes qui l’a rénovée pour ses nouveaux propriétaires dans un esprit « fidèle » à ce que le chanteur a souhaité.
Winston Churchill, lui a séjourné à plusieurs reprises à Mimizan dans les années 20. Sur les berges de l’étang d’Aureilhan, son ami le duc de Westminster y a inventé le domaine de Woolsach. Churchill, cigare au bec, peint. 25 de ces toiles sont ainsi nées dans les Landes.
Ce numéro du Festin intitulé « Artistes au soleil »consacre également un dossier sur l’art Roman en Nouvelle-Aquitaine.
Numéro 106. 15 euros.