punta arenas.

Nous sommes au Sud de la Patagonie à Punta Arenas, capitale de la région des Magallanes. Une impression du bout du bout du bout…Il doit falloir faire preuve d’un caractère bien trempé pour supporter le climat de cette ville battue par le froid et la neige l’hiver, et balayée l’été par le vent et la pluie surtout, plus que le soleil.

Première visite incontournable, celle du cimetière municipal. Dans la mort comme dans la vie, les premières familles aisées de Punta Arenas affichaient leurs richesses avec des tombes extravagantes.

Celle de la famille Braun par exemple installée dans un immense jardin ceinturé ou celle de José Menéndez qui domine à l’entrée.

La femme Qui Marche. Punta arenas. Cimetière. Tombre des Braun.IMG_20190123_161316

La Femme Qui Marche. Punta Aenas. cimetière. José Menendez. IMG_20190123_152916

Les pierres tombales témoignent aussi de l’immigration d’Allemagne, d’Amérique du nord, de Scandinavie et de celle très importante de Croatie.

Mais la tombe la plus émouvante est celle érigée pour l’Indiecito, tombe de l’Indien inconnu, un monument dédié au peuple Ona, génocidé par les grandes familles de colons. Elle est censée porter bonheur à tous.

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Dans les années 1875, le gouverneur autorisa en effet l’implantation de 300 moutons de race malouine. Les moutons se multiplièrent et devinrent … 2 millions dès le début du XX ème siècle.

Pour les Indiens, ils représentaient un gibier tout comme un guanaco, qu’ils voulaient chasser pour se nourrir puisqu’ils évoluaient sur leur territoire. Pour que les moutons paissent en paix, les colons ont carrément exterminés les Onas.

Une femme arrive, embrasse la statue devant laquelle elle restera longtemps recueillie avant de coincer un bouquet de fleurs sous son bras.

Autour de l’Indien, des plaques remercient pour des bienfaits accomplis.

Les moutons ont eux aussi leur monument, à quelques encablures, sur la même avenue que le cimetière.

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Il faut dire que l’économie de Punta Arenas leur doit beaucoup. On les mange, on vend leur peau, et ils sont un cadeau tout trouvé à rapporter pour les touristes.IMG_20190124_175143

La Femme Qui Marche. Punta Arenas. Souvenirs de moutonIMG_20190124_175213

A première vue, l’habitat de la ville semble très désordonné, de bric et de broc, sans intérêt. Il faut aller y voir de plus près et se promener le nez en l’air sur les artères très larges, les trottoirs également, de cette ville au  plan en damier.

On y voit beaucoup de constructions en bois recouvertes de tôles ondulées qui datent des années 1880. La tôle que l’on retrouve sur les toits. On y voit quelques maisons majestueuses comme celles qui donnent sur la grande place Munos Gamero et qui témoignent de l’opulence des premiers éleveurs de mouton. La Casa Braun Ménendez, encore eux, notamment, de style néo-classique Français.

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Le long du bord de mer, les artistes s’en donnent à cœur joie. Des trompe-l’œil magnifiques et émouvants habillent les murs de scène historique ou quotidienne.

Mais quel vent ! A plusieurs reprises, j’aurai la sensation d’être soulevée !

Sur les conseils du « Petit Futé », on trouve refuge à la Marmita. Adorable restaurant installé dans une maison de bois où le ceviche et le Can Fish ravissent les papilles. Il s’agit d’un plat populaire que les ouvriers du bâtiment avalaient après l’avoir fait cuire sur des bidons métalliques en zinc : oignons, tomates, poisson, saucisse et vin blanc.


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D’ici nous partirons demain en croisière pour le détroit de Magellan.

 

 

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