C’est qui le « pire patron du monde » ?
Cette année, le directeur général de la compagnie de ferries P&O Peter Hebblethwaite a devancé son homologue américain d’Amazon, Jeff Bezos.
Il faut dire que Peter Hebblethwaite n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a congédié du jour au lendemain près de 800 marins, et les a remplacés par des travailleurs payés sous le salaire minimum britannique.
Pour sa défense, il n’a cessé de répéter que le modèle de coûts de l’entreprise n’était pas tenable et qu’elle perdait 100 millions de livres par an.
Il a même estomaqué une commission parlementaire en expliquant que les dirigeants de P&O avaient enfreint la loi en connaissance de cause, se passant de négociations syndicales pourtant obligatoires.
A la suite de ces licenciements qui ont choqué au Royaume-Uni, les autorités britanniques ont lancé des enquêtes à la fois au plan pénal et civil.
Ce titre de « pire patron du monde » lui a été décerné par les internautes à l’issue d’un vote en ligne organisé par la Confédération syndicale internationale (CSI), en marge de son congrès..
Au palmarès du « pire patron du monde », Peter Hebblethwaite succède donc à Jeff Bezos, détenteur du titre en 2014 et au directeur général de Ryanair Michael O’Leary (2018).
La CSI avait retenu trois autres candidats au titre de « pire patron de l’année »: Gina Rinehart à la tête du groupe minier australien Hancock Prospecting, Howard Schultz (Starbucks) et Ahmed bin Saïd Al-Maktoum (Emirates).
Le nouveau secrétaire général de la CSI, l’Italien Luca Visentini, a promis de « se battre sans répit » pour obtenir « la justice sociale et la paix » pour les travailleurs du monde entier. « Nous voulons des emplois qui ne nuisent pas au climat, des droits pour les travailleurs, des salaires justes, une protection sociale, l’égalité et l’inclusion ».
La Femme Qui Marche avec /AFP