Des vacances à la carte. Des vacances au bon vouloir des salariés.
Quand on est salarié chez Anikop, on peut désormais prendre autant de vacances que l’on veut, au moment où l’on veut.
Nicolas Perroud, directeur prend le pari:
« je suis persuadé que dans un an, on n’aura relevé aucun abus ».
Cette nouvelle disposition est encadrée par une « charte morale » rédigée par les 31 salariés eux-mêmes : les congés, « validés automatiquement », doivent « ne pas mettre en péril l’entreprise ou l’un de ses projets » et « ne pas gêner les autres collaborateurs ».
Aucun dispositif de contrôle a posteriori n’est prévu.
Le dirigeant indique ne connaître que deux entreprises qui ont adopté des dispositions similaires, mais avec une conditionnalité liée à la réalisation d’objectifs.
Anikop se défini comme une entreprise « libérée », qui repose sur la confiance et la bienveillance: « il y a quatre ans, aidés par un +coach+, nous avons fait sauter toutes les règles ». Plus de hiérarchie. « chacun est responsable et autonome ».
Le pari est d’arriver à gérer « les 3% de salariés qui abusent du système » et obligent les entreprises à élaborer les réglementations à chaque fois plus complexes pour limiter les abus.
« On a eu aussi ces 3%, souvent des gens qui ont eu par le passé des expériences difficiles avec leur hiérarchie. Mais, petit à petit, les 97% restant font comprendre l’intérêt du système. Ils vont voir ailleurs ou entrent dans le moule de la confiance ».
Anikop garde comme but d’être « viable et rentable ». « Tous les chiffres sont partagés – comme ça il n’y a pas de secret – et on travaille ensemble pour déterminer comment aller vers l’objectif fixé ».
« Ca ne veut pas dire qu’on organise un vote sur chaque décision ».
Si spectaculaires que puissent apparaître les nouvelles dispositions sur les congés, M. Perroud estime qu’il s’agit surtout d’une « souplesse » supplémentaire apportée aux salariés. « On travaille beaucoup en +transverse+, l’absence d’une personne ne va pas mettre en péril un projet ».
Et elles permettent de libérer Anikop de « certaines lourdeurs administratives » difficiles à supporter pour une société de sa taille.
Anikop est une filiale de Groupe LDLC, un des leaders français de la distribution de matériel informatique, qui vient d’adopter la semaine de 32 heures sans perte de salaire. Mais les salariés d’Anikop n’y sont pas éligibles.
La Femme Qui Marche avec /AFP.