jeudi 20 octobre
Des milliers d’agriculteurs, certains au volant de leur tracteur, ont manifesté tout à l’heure, dans les grandes villes de Nouvelle-Zélande contre ce projet du gouvernement décrit ci-dessous de taxer les émissions de gaz à effet de serre du bétail.
Sur les pancartes qu’ils ont brandies était écrit la politique « pue ».
Des personnes ne travaillant pas dans le secteur agricole ont également pris part aux manifestations. Ainsi à Dunedin, une ville du sud de l’archipel, on pouvait lire « La taxe agricole nous affecte tous ».
Dans un communiqué commun, plusieurs maires de régions reculées de la côte ouest de la Nouvelle-Zélande ont déclaré qu’ils « soutenaient fermement » le mouvement de contestation.
Mercredi 12 octobre
« Tu pètes. Tu paies. »
J’adore ce titre que vient de faire le site Atabula à propos de cette info que je vous dévoilais il y a quelques jours. Bravo Atabula.
Les éleveurs français vont-ils devoir eux aussi payer des taxes pour les émissions de gaz de leur animaux? On peut tout imaginer en effet. En tout cas, la Nouvelle-Zélande lève le tabou. Une première dans le monde.
Le gouvernement souhaite en effet taxer les émissions de gaz à effet de serre des animaux d’élevage. La proposition controversée vise à lutter contre le changement climatique.
Les gaz naturellement émis par les 6,2 millions de vaches néo-zélandaises figurent parmi les plus gros problèmes environnementaux du pays.
Le projet prévoit de faire payer les agriculteurs pour le méthane contenu dans les pets et les rots des vaches par exemple, et le protoxyde d’azote contenu dans l’urine du bétail. Il pourrait être signé d’ici à l’année prochaine et la taxe pourrait être introduite dans trois ans. (Ça laisse du temps).
Reste aux agriculteurs de récupérer leur argent, en augmentant les prix de leurs produits respectueux du climat.
Proposition qualifiée de réaliste » pour réduire les émissions agricoles tout en rendant les produits plus respectueux de l’environnement, renforçant ainsi la « marque d’exportation » de la Nouvelle-Zélande.
Mais, il y a un Mais. Il y a des élections prévues dans le pays, dans quinze mois, et les agriculteurs qui ne sont pas d’accord pourraient très bien le signifier dans leur bulletin de vote ruraux.
Selon leurs organisations, cette taxe « arracherait les tripes des petites villes de Nouvelle-Zélande » car elle pourrait les inciter à faire pousser des arbres sur des champs actuellement utilisés pour l’élevage et ce projet ne tient pas compte des mesures rurales déjà en place pour lutter contre les gaz à effet de serre.
« Les agriculteurs néo-zélandais possèdent plus de 1,4 million d’hectares de forêts primitives sur leurs terres qui absorbent le carbone ».
La Femme Qui Marche avec / AFP.