Quelle belle histoire pour ce masque.
31 mars.
Décathlon vient de décider de stopper ses ventes pour en faire don aux hôpitaux. « Depuis nos derniers messages, plusieurs hôpitaux nous ont contactés afin de se procurer des masques Easybreath. On a donc fait le choix de bloquer la vente de nos masques sur http://decathlon.fr afin de réserver tout le stock disponible pour le donner au personnel soignant », indique l’enseigne nordiste sur son compte Twitter. Les embouts des masques dont se sert le personnel soignant a été aménagé.
30 mars.
Pour faire face à la pénurie de masques, certains marins-pompiers de Marseille vont s’équiper d’un accessoire étonnant. Ils vont tester les masques de plongée Easybreath de Decathlon, rapporte 20 Minutes. Certains médecins français, certains dentistes notamment auraient décidé de l’utiliser tout comme des hopitaux italiens.
23 Mars 2020
Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux les internautes qui s’interrogent. Le masque de Décathlon pourrait-il protéger du coronavirus. Vous verrez beaucoup plus bas ce que j’écrivais sur ce masque Easybreath quand j’en ai vu pour la première fois.
Il sert normalement au snorkeling ou à nager plus simplement. Comme vous le voyez, il recouvre l’intégralité du visage. S’il est inefficace en l’état pour se protéger du coronavirus, son association avec un dispositif imprimé en 3D pourrait changer la donne.
Le masque « pas conçu pour cet usage »
Décathlon reste néanmoins extrêmement prudent et déconseille au grand public d’utiliser Easybreath à d’autres fins que celles pour lesquelles il a été conçu.
« Le masque Easybreath, rendu visible par nombre d’internautes ces derniers jours et présenté comme un éventuel masque de protection au Coronavirus, n’a pas été conçu pour cet usage. Son usage initiale demeure la pratique du snorkeling. L’enseigne recommande ainsi de ne pas modifier le masque par soi même; cela pourrait impacter son fonctionnement, notamment concernant les flux d’air ».
Des liens avec des centres de recherche
L’enseigne confirme cependant être en contact avec « certains centres de recherche » pour envisager son utilisation par le personnel médical.
« Nous travaillons, collaborons et accompagnons techniquement certains centres de recherche pour les aider à voir si des modifications du masque sont possibles et si ces modifications sont viables. Si c’était le cas, il faudrait encore l’autorisation des autorités sanitaires pour l’utiliser », explique à BFM Eco une porte-parole de Décathlon.
Un test réalisé en Italie?
Le masque EasyBreath pourrait également servir de masque de ventilation à en croire l’entreprise italienne Isinnova. Face à la pénurie de « masques C-PAP », celle-ci dit avoir contacté Décathlon qui aurait accepté de coopérer en lui fournissant gratuitement les plans de son produit. La société italienne affirme ainsi être parvenue à fabriquer grâce à l’impression 3D une valve permettant de connecter le masque de snorkeling à un appareil respiratoire (voir vidéo ci-dessous).
Isinnova dit avoir testé avec succès le prototype dans un hôpital italien mais rappelle que ni le masque ni le composant imprimé en 3D n’ont encore été certifiés et qu’ils doivent être utilisés seulement dans « une situation de besoin impératif ».
Enfin, Isinnova assure que son initiative est « à but non lucratif ». Elle a décidé de partager librement la notice de fabrication. A terme, elle espère que « les établissements de santé en difficulté pourront acheter le masque Décathlon, et entrer en contact avec des imprimeurs 3D pour faire fabriquer la pièce » permettant de le relier à un appareil respiratoire.
Formidable !
la Femme Qui Marche avec /BFMTV. Merci à Chloé Vicente qui me le signale.
Le 2 Juin 2016.
Voilà donc Grégoire D. en train de chercher des tortues à Flower Island, un charmant resort de Palawan aux Philippines dont la Femme Qui Marche vous parlera.
Grégoire aime beaucoup le snorkeling. Et voilà le masque intégral qu’il a déniché à Décathlon avant de partir. Il ne l’a pas regretté….C’est rigolo dans un premier temps. Mais il se révèle tout de suite indispensable et relègue aux oubliettes le masque traditionnel avec tuba que l’on connaît.
Easybreath pour voir et respirer dans l’eau aussi facilement que sur terre avec un champ de vision panoramique à 180 degrés.
Lorsque l’on n’en a pas une très grande habitude, respirer avec un tuba n’est pas perçu comme quelque chose de naturel. Pas toujours facile et inconfortable de prendre l’embout et d’éviter la buée pour admirer les fonds sous marins.
Comment marche l’Easybreath ?
On respire comme si on n’avait pas de masque. La buée est éliminée grâce à un double flux d’air identique à une VMC domestique. Pour garantir que l’eau ne rentre pas par le tuba, le masque Easybreath est équipé d’un mécanisme qui obstrue le haut du tuba lors de l’immersion. La partie submergée du tuba est teintée en orange, pour être plus visible.
Comment a-t-il été conçu
Easybreath a vu le jour à Hendaye, au centre de conception Tribord, (1) porté par une équipe de chercheurs, ingénieurs, designers et chefs de produits. Tous les freins à la pratique du snorkeling ont été listés après une étude menée sur les plages d’Europe, de Chine et du Brésil.
Suite aux tests effectués sur le monstre 1, l’équipe a relevé des anomalies dues à la vitre courbe qui entraînait notamment des nausées et des problèmes de vision. Le champ de vision est ensuite (2) amélioré. Le verre courbe a été remplacé par un verre plat. En revanche cette version ne permettait pas de résoudre le problème de la buée. Il l’a été avec les prototypes 3 et 4, les équipes ayant concentré leurs recherches sur la circulation d’air. Fin des ajustements avec le 5 qui dispose des mêmes caractéristiques que la version disponible en magasin qui a été « designée ».
En boutique ou sur decathlon.fr. Masque Easybreath. 40Euros. L’essayer avant de l’acheter car il y a plusieurs tailles.
Et vive le snorkeling….Je vous en dirai plus si je pars avec à l’Ile Maurice pour Noël.
(1) Le centre mondial de conception Tribord est basé dans l’ancienne criée du port de pêche d’ Hendaye. Il conçoit des produits et du matériel pour les sports en mer. Ils sont testés directement dans l’océan ou à l’aide de machines implantées sur site.