Comment supprimer les moustiques en Camargue pour dîner dehors ?

Une méthode écologique pour se débarrasser des moustiques en Camargue ? Peut-être bien que oui.

Au Sambuc, au coeur de la Camargue, la mairie ne cherche pas comme ailleurs à s’attaquer aux larves mais à piéger les adultes. Voilà la grande différence.

Le hameau de 35O habitants dépend d’Arles, réputé pour ses hordes moustiques, n’a rien fait en matière de démoustication pour l’instant. Mais voilà l’été il est impensable de dîner dehors sur une terrasse. Quelle tristesse !

Pourquoi cette nouvelle expérience ?

En 2005, deux ans après que le conseil scientifique du Parc naturel régional de Camargue eut donné son feu vert pour tester un larvicide avec un insecticide naturel, le Bacillus thurigiensis israelensis (BTI), ‘explosion du nombre de moustiques à l’automne a convaincu les collectivités d’expérimenter autre chose. Et on a décelé des impacts en cascade sur la chaîne alimentaire dans les zones où l’insecticide est utilisé.

Au Sambuc plus question de tuer les larves de moustiques, et avec elles celles de chironomes, un autre insecte, et d’affecter ainsi la faune et la flore locales. Les onze pièges disséminés ciblent uniquement les insectes piqueurs, dont les moustiques et les arabis.

Des bornes de 80 cm de haut, sur 40 de profondeur et 60 de large, imitent « la respiration humaine en émettant du dioxyde de carbone de manière saccadée, comme peut le faire un homme. Elles diffusent également des leurres olfactifs » perçus seulement par les moustiques et qui lui évoquent l’odeur de la transpiration. Les moustiques ainsi attirés sont ensuite aspirés dans un réservoir dont ils ne peuvent plus ressortir. Reliées à l’éclairage public, les batteries de ces « aspirateurs » à moustiques se rechargent la nuit, quand les lampadaires sont allumés.

Quotidiennement, on relève les pièges qui aspirent plusieurs milliers d’insectes, et cet été on  dîne sur les terrasses, mais pour le moment il est difficile de dire si c’est dû à ces pièges ou à la sécheresse.

Le vrai test aura lieu fin août-début septembre, avec les premières pluies, les moustiques se reproduisant dans les eaux stagnantes.

Source : AFP.

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