On ne va quand même pas se laisser faire par des goélands sans-gêne !
« Sans-gêne », « envahissant », le goéland leucophée, ou « gabian » en occitan, est dans le collimateur des autorités à Marseille : la préfecture des Bouches-du-Rhône vient de renouveler l’arrêté qui autorise à en euthanasier certains.
Vous en voyez là au marché aux poissons sur le vieux port mais le goéland aime se nourrir d’ordures ménagères et de certains déchets industriels. L’oiseau fait preuve de « sans-gêne » et de « détermination (…) dans sa quête de nourriture ». Il a « une présence envahissante sur la ville, assortie d’un comportement territorial très affirmé », une « attitude protectrice agressive de son aire de nidification et de sa progéniture ».
Outre les mesures d’effarouchement ou d’entrave à la nidification, l’euthanasie peut être envisagée en cas de goéland blessé ou dans l’incapacité de voler. Les nids contenant des oeufs ou des petits dans des environnements sensibles pourront aussi être détruits s’ils nuisent « à l’hygiène et à la sécurité des usagers », dans la limite de 500 spécimens par an.
Et à Paris ?
Selon le Centre ornithologique d’ Ile-de-France, une centaine de couples niche sur les toits parisiens. Mais s’agit-il du même ? On peut voir et entendre des goélands du côté de Saint-Germain, dans le Marais, à Belleville, les Ternes, ou Barbès-Rochechouart. Ils nichent dans les cheminées des immeubles anciens et parfois sur des toits en terrasse gravillonnée des bâtiments modernes.
Mais pour l’instant, contrairement aux Marseillais, les Parisiens ne semblent pas se plaindre de leur sans-gêne. Personnellement, je leur ai trouvé une présence envahissante également sur les plages du Bassin d’Arcachon l’été dernier ! Ils se rapprochaient très près des vacanciers donnant l’impression de chercher des miettes de nourriture dans le sable !