Philippe Starck n’est pas un architecte. Et jusqu’à présent ses réalisations portaient sur l’aménagement intérieur des palaces qu’il signait. Le Royal Monceau Raffles à Paris ou la Co(o)rniche au Pyla par exemple.
Son projet d’hôtel de luxe dévoilé hier à Metz qui sera construit près du Centre Pompidou, et à côté du futur centre commercial Muse, est loufoque : une tour de verre rectangulaire flanquée à son sommet d’une villa façon XIXème siècle, avec des tourelles gothiques et des vitraux art nouveau.
Le designer a expliqué que l’idée lui en était venue en déambulant dans le quartier impérial de Metz avec ses villas et ses immeubles bourgeois qui datent de la période allemande de l’Alsace-Moselle ( 1871-1918). Et il a évoqué une « fantasmagorie clairement poétique, assurément surréaliste »: « normalement, on met le passé en-dessous du futur, nous on a fait le contraire».
L’hôtel se verra de loin.
Plus de 50 mètres de haut. 90 chambres, 9 suites, 2 restaurants, un SPA et une salle de fitness. Livraison en 2018 pour un coût d’une vingtaine de millions d’euros. L’histoire ne dit pas pour l’instant ce qui se trouvera dans la maison bourgeoise. On pense bien sûr aux restaurants….
Un geste anecdotique ?
Les tours aujourd’hui ne sont plus monolithiques et celle de Philippe Starck s’inscrit dans cette mouvance même si contrairement aux autres, elle n’affiche aucune unité. La maison-château est comme une incongruité, posée sur une tour qui joue le rôle d’un socle.